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El sector energético en Marruecos: las estrategias post-coronavirus

Fecha: 07/04/2020

 

Fuente: L’Economiste Maroc

 

Alors que la pandémie du coronavirus affecte les économies, elle bouleverse également le secteur de l’énergie et ses équilibres. Une nouvelle analyse(1) revient sur les premiers effets de cette crise dans les secteurs pétrolier et gazier mais aussi du photovoltaïque, de l’éolien et des batteries...

Plusieurs constats ont été relevés dont le rôle clef de la Chine dans les chaînes de valeur de la transition énergétique, l’impact de la guerre des prix sur les marchés pétroliers outre le besoin d’une diversification géographique des chaînes de valeur de l’énergie et non de leur concentration dans un pays ou une région donnée (Chine, France, États-Unis ou autre). D’autres facteurs, économiques, environnementaux et sociaux, pourraient légitimement s’opposer à cette diversification.

Le secteur pétrolier et ses protagonistes: La guerre des prix entre l’Arabie Saoudite et la Russie pourrait affecter l’ensemble du secteur, des raffineries chinoises aux majors pétrolières en passant par les producteurs indépendants américains. Il est toutefois difficile de prévoir combien de temps durera la crise. Ni la Russie, ni l’Arabie Saoudite n’ont intérêt a priori à ce que celle-ci perdure. En effet, les économies des deux pays seraient fortement impactées par des prix faibles du pétrole (un baril à moins de 25 dollars). Si la Russie est également exposée dans l’absolu, l’Arabie Saoudite a besoin d’un prix du baril plus élevé que celle-ci afin de maintenir l’équilibre de son budget (son coût d’équilibre fiscal est de 88 dollars le baril). En outre, le pays ne pourra vraisemblablement pas tenir cette position longtemps sans s’aliéner ses alliés au sein du cartel. Leur secteur public est en effet au moins autant dépendant de la rente pétrolière que celui de l’Arabie Saoudite. Enfin, ce dernier verra très rapidement sa marge de manœuvre économique limitée par une durée prolongée des prix actuels. D’autre part, le marché chinois du gaz et celui, mondialisé, du gaz naturel liquéfié est lui aussi affecté, questionnant l’applicabilité des accords tarifaires sino-américains sur le GNL.

Tirer profit des énergies renouvelables: Alors que les marchés pétroliers et gaziers sont fortement perturbés, les énergies renouvelables apparaissent pour certains comme un moyen de réduire l’exposition de nos économies à ces marchés. Selon leur analyse, le caractère décentralisé de leurs sources d’énergie primaire (soleil et vent) rendrait les projets renouvelables et leurs industries moins exposés à des manipulations motivées par des considérations géopolitiques. La crise actuelle s’inscrit en effet dans une décennie d’instabilité des prix motivée en partie par des tensions entre pays (entre l’Arabie Saoudite et l’Iran dans le golfe Persique et l’instabilité politique au sein des pays producteurs Venezuela, Libye). En outre, une fois installée, la production d’énergies renouvelables assurerait des revenus relativement prévisibles du fait des contrats long terme qui constituent de facto une norme dans l’industrie. De la même manière, la société bénéficierait de prix de l’électricité fixe et améliorer sa résilience. Dans une telle optique, et afin de réduire notre dépendance au pétrole, la mobilité électrique devrait cependant jouer un rôle bien plus important qu’aujourd’hui. Si l’éolien et le renouvelable bénéficient généralement de prix fixes grâce aux réglementations en place ou l’usage de Power Purchase Agreement(2), ceux-ci ne leur sont pas particuliers ni même intrinsèques.

Différents effets sur le photovoltaïque…: Si le secteur chinois devrait être modérément affecté par les perturbations de production, l’interaction entre celles-ci et des mécanismes de subventions locaux pourrait fragiliser le secteur dans les pays importateurs. Les impacts pourraient cependant être plus significatifs hors de Chine, où sont produits plus de 70% de la capacité mondiale. De nombreux producteurs de modules étrangers pourraient être impactés à plus long terme par le manque de pièces. Les effets réels devraient commencer à se faire sentir alors que la secousse, propagée tout au long de la chaîne de valeur, commence à atteindre les développeurs de projet. Pour autant, le marché semblait devoir être cette année en surcapacité, ce qui devrait limiter une éventuelle augmentation des prix. En outre, la production des usines semble repartir en Chine, ce qui rend tout impact majeur peu probable sur le long terme (en tout cas pour des raisons de logistiques et de chaîne de valeur).Tous les pays ne seront cependant pas affectés de la même manière.

Et sur l’éolien: Le marché mondial fait face aux mêmes incertitudes, mais les conséquences pourraient être plus sévères en Chine du fait des tensions sur la production qui préexistaient. Et ce, malgré la localisation de la production sur le territoire. Toutefois, les effets de la crise devraient globalement être réduits hors de Chine. Les Etats-Unis pourraient cependant faire exception avec 6 GW à risque, là encore pour des raisons d’éligibilité au Production Tax Credit et Investment Tax Credit, deux crédits d’impôts réservés à l’éolien de taille industrielle et qui prennent fin en décembre 2020. Les acteurs du secteur américain, ainsi que leurs homologues des secteurs photovoltaïques et des batteries, enjoignaient ainsi mi-mars le gouvernement américain à inclure une extension de la date limite pour bénéficier de ces crédits d’impôt dans le plan de relance qui se profilait alors. En outre, le secteur chinois n’est pas épargné, et ce malgré une production nationale importante. Ce qui peut suggérer qu’il ne suffit pas de bénéficier d’une production sur son propre territoire pour échapper aux secousses d’une crise.

Les batteries entre l’offre et la demande: Tout comme le solaire et l’éolien, la production de batteries a été affectée par la crise sanitaire. Cet impact laissait craindre une baisse de la production de cellules de batteries de l’ordre de 10% (soit une capacité de 26 GWh) par rapport aux précédentes prévisions. Pour autant, les contraintes de production devraient finalement s’avérer minimes: l’industrie bénéficie d’un excès de capacité et est relativement automatisée. L’impact devrait être plus important du côté de la demande. Si la crise perdurait cependant, une hausse serait envisageable du fait de la perturbation de l’offre, mais il est aujourd’hui beaucoup trop tôt pour de telles spéculations. En particulier, si la pandémie du coronavirus devait sévèrement frapper l’Afrique (et la RDC) ou l’Amérique du Sud alors que la production redémarre en Chine, des tensions sur l’approvisionnement pourraient se faire jour et se matérialiser par des hausses de prix, sur le cobalt ou le lithium par exemple. Cela reste évidemment très hypothétique. Quoi qu’il en soit, la perturbation de la production observée en janvier pourrait encourager une diversification de l’empreinte géographique au profit d’autres pays d’Asie, de l’Europe, ou des États-Unis.

Des effets macro-économiques

Les conséquences sur les secteurs de la transition énergétique sont plus complexes à évaluer et ne mettent pas seulement en jeu des contraintes d’offre. Elles résultent de l’interaction non triviale des perturbations de chaque chaîne de valeur, des conditions locales d’octroi des subventions, et des tensions préexistantes sur la production. La situation est donc différente entre l’éolien et le solaire, mais aussi en Chine et hors de Chine. La situation chinoise illustre en particulier qu’il ne suffit pas de produire des turbines localement pour être immunisé face à une crise de cette ampleur. En définitive, la crise devrait se faire davantage sentir sur les secteurs de la transition à travers des effets macro-économiques. La situation pourrait conduire à de plus grandes difficultés de financement, à une baisse de la demande énergétique, ou des changements de politiques de la part des Etats ou des entreprises. Le secteur des batteries et des véhicules électriques en est un très bon exemple. Dans ce contexte, une production nationale ne serait pas non plus épargnée.

Climat, technologies bas carbone…

La crise économique qui semble se faire jour pourrait détourner les États et les organisations régionales de leurs engagements en faveur du climat et des technologies bas carbone.

De fait, la révision des mécanismes de soutien aux États-Unis n’a pas été inclus dans le plan de relance de deux trillions de dollars annoncé le 25 mars par le Sénat américain, tandis que la ministre allemande de l’environnement s’inquiétait de voir l’attention des décideurs se focaliser exclusivement sur le coronavirus au dépens des décisions à prendre concernant le développement des renouvelables en Allemagne. Comme évoqué plus haut, la Chine pourrait également relâcher ses normes environnementales dans le secteur automobile.

Ainsi, les inquiétudes semblent s’être déplacées des perturbations de la chaîne de valeur en Chine vers des problématiques macroéconomiques de demande, de financement et de soutien public. Dans un contexte difficile à éclaircir, une seule certitude semble possible. Le secteur de l’énergie sera amené à changer profondément sous les effets de cette crise, en particulier à travers une meilleure répartition géographique des chaînes de valeur de la transition énergétique.

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