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Le secteur de l'énergie en Afrique évolue dans la bonne direction vers une plus grande intégration de la dimension de genre

Date: 29/07/2024

De nombreux pays africains intègrent désormais des considérations de genre dans les politiques et réglementations du secteur de l'énergie, écrit Thobeka Mchunu (ci-dessous) de Women in Green (WiGH).

L'Afrique est particulièrement bien placée pour devenir un leader mondial de l'énergie durable, grâce à ses abondantes ressources renouvelables. Le continent bénéficie d'un vaste ensoleillement, de vents forts et de côtes étendues, en particulier dans des pays comme l'Afrique du Sud et la Namibie. Ces facteurs créent des opportunités significatives pour le développement de l'hydrogène vert. Par conséquent, de nombreux pays africains tirent parti de cette opportunité et s'efforcent de progresser dans l'économie de l'hydrogène vert et de l'électricité au gaz. Cependant, malgré les perspectives positives en matière de sécurité énergétique en Afrique et dans le monde, les femmes restent fortement sous-représentées à différents niveaux de gestion et d'administration dans le secteur des énergies renouvelables. Cette situation est principalement due à un certain nombre de barrières historiques à l'entrée.

Obstacles et opportunités pour les femmes dans le secteur de l'énergie

Au niveau mondial, les femmes ne représentent que 16 % de la main-d'œuvre du secteur de l'énergie, alors qu'elles constituent 40 % de la main-d'œuvre mondiale. Selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), leur représentation est encore plus faible aux postes de direction en raison des divers obstacles auxquels les femmes sont confrontées dans l'ensemble de l'économie. Ces obstacles comprennent le manque d'accès à l'information et aux connaissances sur le secteur et les préjugés sur le lieu de travail qui rendent difficile la gestion d'une carrière et d'une famille, ce qui exerce une pression supplémentaire sur leurs capacités professionnelles.

Les problèmes de sécurité énergétique et d'accès à l'énergie en Afrique subsaharienne ont un impact disproportionné sur les femmes et les enfants, limitant leurs possibilités d'éducation, leur potentiel de revenus et leur capacité à créer des entreprises. Il est donc essentiel de relever les défis du secteur de l'énergie tout en donnant la priorité à la participation active des femmes, en particulier à l'heure où le secteur subit une transformation significative. Conscients de ces défis, un nombre croissant de pays mettent en œuvre des mesures pratiques pour s'attaquer aux problèmes du secteur de l'énergie et faire progresser l'égalité entre les hommes et les femmes.

Le rôle du gouvernement et des entreprises dans l'intégration de la dimension de genre

Pour combler les écarts entre les sexes, un nombre croissant de pays intègrent des objectifs liés au genre dans leurs cadres politiques et réglementaires. Entre octobre 2021 et octobre 2022, sept pays d'Afrique subsaharienne ont réalisé des avancées significatives pour renforcer la participation des femmes à leur économie. Le Gabon et la Côte d'Ivoire se sont imposés comme leaders, en mettant en œuvre de multiples réformes pour améliorer l'accès des femmes à l'emploi et à la finance. De nombreux pays africains intègrent désormais des considérations de genre dans diverses politiques et réglementations du secteur de l'énergie, ce qui accroît la pression sur les organisations pour qu'elles deviennent plus inclusives en matière de genre.

Ce que les écoles et les universités peuvent faire pour prendre de l'avance

Les écoles, les universités et les instituts de recherche jouent un rôle essentiel dans la promotion des femmes dans les domaines des sciences, des technologies, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM). Le nombre de femmes diplômées dans les domaines liés aux STIM a augmenté de manière significative. Un rapport récent du Times Higher Education et de l'Organisation des Nations unies pour la science, la culture et l'éducation (UNESCO) indique que 47 % des diplômés en STEM des universités africaines, tant en licence qu'en master, sont des femmes, ce qui fait de l'Afrique l'un des premiers continents pour le nombre de femmes diplômées en STEM. Toutefois, les femmes sont encore moins nombreuses que les hommes, tant au niveau des étudiants qu'à celui du personnel universitaire. Ce que l'on peut faire de mieux pour améliorer cette situation, c'est investir dans l'autonomisation des écoles et des éducateurs en leur fournissant les ressources nécessaires pour permettre aux apprenants de s'intéresser aux sources d'énergie renouvelables.

Ce que la société civile peut faire de mieux pour plaider en faveur d'un équilibre plus harmonieux entre les hommes et les femmes

La société civile joue un rôle crucial dans la transition énergétique en sensibilisant le public aux avantages d'une transition énergétique juste. Elle s'engage auprès des communautés pour les éduquer sur les impacts des sources d'énergie conventionnelles et sur l'importance de passer à des alternatives durables. Les organisations de la société civile sont également chargées de sensibiliser le public et de veiller à ce que les intérêts de la communauté, en particulier ceux des femmes, soient représentés lors des engagements avec les parties prenantes.

Pour plaider en faveur d'un équilibre plus harmonieux entre les sexes, la société civile devrait exiger des développeurs de projets qu'ils rendent des comptes en introduisant des mécanismes qui verront l'augmentation de la représentation féminine au niveau de l'engagement communautaire de tous les nouveaux projets. Non seulement cela stimulera l'économie locale, mais cela favorisera également une plus grande collaboration entre le gouvernement, la société civile et le secteur privé.

Source: African Business

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