Date: 26/04/2025
« Mieux faire fonctionner les capitales africaines au service du développement de l'Afrique », thème des Assemblées annuelles 2025, trouve une illustration frappante dans le secteur agricole. Trois initiatives phares du Groupe de la Banque africaine de développement – les pôles agricoles, le Programme d'aide alimentaire d'urgence et les engagements de Dakar 2 – montrent comment une mobilisation efficace des ressources naturelles, humaines et financières peut être le moteur d'un développement transformateur à travers le continent.
« La collecte et la consolidation de nos produits agricoles ont été pendant de nombreuses années un processus informel. Aujourd'hui, grâce au projet 2PAI-Bélier, nos parents sont mieux à même de produire, de transporter et de commercialiser leurs récoltes. » C'est ainsi que Roland Koffi N'Goran, porte-parole d'une coopérative agricole de Tiébissou, dans le centre de la Côte d'Ivoire, résume l'impact de deux centres de consolidation agricole construits au profit des producteurs de la région.
Ces centres, construits dans le cadre du premier pôle agricole de Côte d'Ivoire, sont de véritables plateformes de services commerciaux pour les producteurs, les acheteurs et les consommateurs. Financé par la Banque africaine de développement, ce pôle symbolise la transformation progressive du secteur agricole du pays. Le programme est également en cours de déploiement en Guinée, au Mali, à Madagascar, au Sénégal, au Togo et en Éthiopie, où il offre des opportunités inattendues aux petits producteurs. Au Nigeria, où le programme est le plus important, la première phase a concerné sept États dans la production et la commercialisation du cacao, du riz, du manioc et des tomates, entre autres cultures.
Afin d'améliorer la productivité et la compétitivité agricoles tout en réduisant les coûts logistiques, le Groupe de la Banque africaine de développement a lancé l'initiative des zones spéciales de transformation agro-industrielle (SAPZ). La Banque a investi 1,1 milliard de dollars, obtenant un cofinancement de partenaires tels que la Banque islamique de développement, le FIDA, Afreximbank, l'UE et EXIM Bank Korea.
À ce jour, 27 zones spéciales ont été créées dans 13 pays. Depuis près d'une décennie, le Dr Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, défend ce programme comme un outil essentiel pour lutter contre la grave insécurité alimentaire en Afrique.
« Ces zones spéciales transformeront l'Afrique en une puissance industrielle dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture. Elles contribueront à libérer tout le potentiel agricole de l'Afrique. Elles soutiendront le commerce régional et international des produits alimentaires et agricoles. Et elles ouvriront de nouvelles voies vers la prospérité », a souligné le président Adesina.
La Banque africaine de développement a rapidement mis en place la Facilité africaine d'urgence pour la production alimentaire afin d'éviter toute perturbation de l'approvisionnement alimentaire du continent après le début de la guerre entre la Russie et l'Ukraine en février 2022. Cette initiative sans précédent, qui a bénéficié d'un financement de 1,5 milliard de dollars, a aidé les petits agriculteurs africains à combler le déficit alimentaire. Des semences certifiées et des intrants agricoles de haute qualité, notamment des engrais, ont été mis à la disposition de millions d'agriculteurs dans 33 pays africains.
Deux ans après son lancement, l'initiative porte ses fruits. Au Burundi, Marie-Thérèse Nahabaganwa est présidente de la coopérative Tsindinzara (« Battre la faim » en kirundi) dans les vallées de Muhara et Kagera-Ruhohera, qui couvre une superficie de 200 hectares. La coopérative a reçu six tonnes de maïs hybride, des intrants agricoles et un accompagnement technique, et a produit 800 tonnes de maïs en 2023-2024, soit quatre tonnes par hectare. « Nous devons ces résultats exceptionnels à la combinaison des efforts des autorités administratives locales et au soutien des projets financés par la Banque africaine de développement », se réjouit Marie-Thérèse.
Du Sénégal à la Guinée en passant par Djibouti, la Facilité alimentaire africaine a aidé les petits agriculteurs à augmenter considérablement leurs rendements.
L'utilisation de technologies à fort impact est désormais cruciale pour développer l'agriculture en Afrique. Le lancement en 2018 de son programme phare « Technologies pour la transformation agricole en Afrique » (TAAT) a aidé le Groupe de la Banque africaine de développement à convaincre les partenaires financiers et le secteur privé d'investir davantage pour accroître la productivité agricole et soutenir les infrastructures et les systèmes agricoles intelligents face au climat, avec des investissements tout au long de la chaîne de valeur. Son objectif est d'aider les Africains à se nourrir.
C'est dans le sillage de cette initiative que le Sommet Dakar 2 « Nourrir l'Afrique » s'est tenu à Dakar en janvier 2023. Dans la Déclaration de Dakar sur la souveraineté alimentaire et la résilience, les chefs d'État et de gouvernement de 34 pays africains se sont engagés à augmenter le financement provenant des budgets nationaux pour soutenir les pactes nationaux pour l'alimentation et l'agriculture, conformément à la Déclaration de Malabo. L'objectif est d'accélérer la croissance et la transformation agricoles pour une prospérité partagée et de meilleurs moyens de subsistance en allouant au moins 10 % des dépenses publiques à l'agriculture.
Ces trois initiatives transformatrices – les pôles agricoles, la facilité d'urgence et les pactes nationaux – montrent comment l'Afrique peut mieux mettre son capital au service du développement du continent. En tirant valeur de ses ressources naturelles grâce à des zones de transformation agro-industrielle, en mobilisant son capital humain par un soutien technique aux agriculteurs et en optimisant ses ressources financières par des engagements publics et des partenariats, l'Afrique est sur la voie d'une transformation structurelle à long terme.
Les résultats sont clairs : des chaînes de valeur plus efficaces, une productivité accrue et une meilleure résilience alimentaire. Cette approche intégrée, soutenue par le Groupe de la Banque africaine de développement et ses partenaires, montre comment l'Afrique peut prendre en main son avenir agricole et alimentaire en créant un modèle de développement endogène et inclusif.
La Banque prévoit de poursuivre ses efforts dans le cadre de sa stratégie décennale 2024-2033.
Source: African Development Bank Group
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